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Poliomyélite / paralysie infantile

La poliomyélite n’a pas encore été éradiquée à l’échelle mondiale même si le but est presque atteint. Il est donc nécessaire de continuer à vacciner dans les pays libres de poliomyélite. Lors de voyage, un rappel est parfois obligatoire.

La Suisse est considérée exempte de poliomyélite depuis le début des années 1990. Cependant, tant qu'il existe dans le monde des groupes de population non ou insuffisamment vaccinés et que la poliomyélite n'est pas éradiquée, le risque de réintroduction du virus dans des zones où celui-ci avait été éliminé demeure.

La survenue récente d’un cas de poliomyélite dans le comté de New York/USA et la mise en évidence de poliovirus dans les eaux usées de plusieurs pays montrent combien il est important pour tout un chacun d’être au bénéfice d’une protection vaccinale complète selon les recommandations du plan de vaccination suisse

Il convient également de s’informer avant tout voyage de la nécessité de procéder à des rappels (consulter www.healthytravel.ch).

Une vaccination complète contre la poliomyélite (cf. le paragraphe « Prévention » ci-dessous) protège très efficacement contre la maladie.

Agent infectieux et transmission

La poliomyélite est une maladie infectieuse provoquée par des poliovirus. Parmi les trois types de virus, le type 2 ne se rencontre presque plus. Il existe aussi des cas de maladies dus à des dérivés circulant de souches vaccinales de poliovirus.

Au début de l’infection, le virus est excrété par les muqueuses du nez et de la gorge. Ensuite, l’excrétion du virus se fait par les selles pendant trois à six semaines supplémentaires. Les poliovirus se transmettent par contact direct comme par exemple via les mains sales, l'eau ou les aliments contaminés par des matières fécales, éventuellement aussi par des gouttelettes émises par la gorge. Presque toutes les personnes non-vaccinées, vivant dans l’entourage proche d’un patient, sont déjà infectées au moment du diagnostic de la poliomyélite.

Tableau clinique

Chez 90 pour cent des personnes infectées, une infection avec le virus de la polio se déroule sans symptômes.

Les cas de maladie se manifestent généralement par syndrome grippal ou des symptômes gastro-intestinaux. Moins de 1 pour cent des personnes infectées développent le tableau classique de la poliomyélite avec des paralysies flasques (généralement d’un seul côté, aux jambes plus fréquemment qu’aux bras). Une paralysie respiratoire est plus rare. De par son développement, une paralysie flasque peut régresser complètement ou subsister à vie.

Il n’existe aucun traitement antiviral contre la maladie, seuls les symptômes peuvent être atténués. Il arrive qu'un syndrome post-poliomyélite se développe des décennies après la phase aiguë. Il se traduit par une faiblesse musculaire et des douleurs.

Comme la maladie est devenue rare, un tel tableau clinique peut également être dû à d’autres agents infectieux, toxines ou d’autres causes (immunologiques, génétiques). La déclaration et l’investigation des paralysies flasques sont considérées comme des facteurs essentiels d’un système de surveillance fonctionnel pour cette maladie.

Répartition géographique et fréquence

En 1988, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé d'éradiquer la poliomyélite dans le monde. Aujourd’hui, quatre Régions OMS – Amériques, Pacifique occidental, Afrique et Europe – sont certifiées libres de poliovirus sauvage.

En 2024, la poliomyélite était toujours endémique en Afghanistan et au Pakistan. Les poliovirus dérivés d’une souche vaccinale ont provoqué des centaines de cas de poliomyélite depuis l’an 2000 dans ces pays. Ces virus dérivés circulent principalement dans les régions présentant des taux de vaccination de routine bas.

En Suisse, le dernier cas de poliomyélite à virus sauvage date de 1982.

Prévention

Le seul moyen de se protéger de cette maladie est la vaccination. Comme le risque d'importer des poliovirus dans des régions libres de poliomyélite demeure, il est important de vacciner tous les nourrissons et de compléter la vaccination chez les personnes non ou seulement partiellement vaccinées avec le nombre de doses nécessaires.

  • Les nourrissons doivent recevoir 3 doses de vaccin (2, 4, et 12 mois), puis une dernière dose entre 4 et 7 ans.
  • La vaccination chez les adultes non vaccinés comporte 3 doses (aux temps 0, 2 et 8 mois).
  • Aussi bien pour les enfants que les adultes, un rappel peut être indiqué 10 ans après la dernière dose (p. ex. en cas risque d’exposition professionnelle ou de séjour dans des régions où le virus circule ; cf. www.healthytravel.ch

Informations complémentaires

Thèmes complémentaires

Plan de vaccination suisse

Les informations sur les vaccins recommandés en Suisse sont réunies dans le Plan de vaccination suisse, l’objectif étant d’aboutir à une protection vaccinale optimale de chaque individu et de la population.

Couverture vaccinale

Les cantons mènent des enquêtes pour mesurer la proportion des personnes vaccinées. Un accent particulier est mis sur l’enregistrement du statut vaccinal des enfants et des adolescents. L’OFSP coordonne ces enquêtes et en publie les résultats.

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Office fédéral de la santé publique OFSP

Division Maladies transmissibles
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