L’addiction est une maladie ; elle se caractérise par des comportements compulsifs qui persistent malgré les conséquences graves pour la santé et la vie sociale des individus concernés et de leur entourage.
L’addiction revêt plusieurs formes. Outre la consommation de substances psychoactives comme le tabac, l’alcool, les drogues ou les médicaments, elle englobe également les comportements excessifs comme la pratique des jeux d'argent et de hasard ou les jeux vidéo.1 Addiction et comportements à risque entraînent des décès prématurés2,3 et des conséquences économiques graves4.
Plus d’informations au sujet de l’addiction au sein de la population sont accessibles sur le site du MonAM.
L’addiction est un phénomène qui a des composantes à la fois biologiques, psychologiques et sociales. Elle a des répercussions sur l’état physique et psychique de la personne, sur son entourage et sur son intégration sociale. Son apparition est due non seulement à des prédispositions individuelles, mais aussi à des facteurs sociétaux (entourage personnel, situation professionnelle et financière, perception culturelle des substances, etc.). La Stratégie nationale Addictions différencie les modes de consommation et les comportements en fonction de leur intensité et des risques qu’ils entraînent pour les personnes concernées et la société:
- Un comportement à faible risque caractérise des formes de consommation et des pratiques qui ne sont nocives ni pour la santé de la personne concernée ni pour son entourage et qui font souvent partie de la vie en société.
- Un comportement à risque est lié à une consommation ou à une conduite qui peut entraîner des conséquences négatives pour la personne et son entourage. On distingue trois schémas de comportements potentiellement nocifs: les comportements excessifs, les comportements chroniques et les comportements inadaptés à la situation.
- L’addiction est la forme de consommation la plus sévère et la plus nocive. Du point de vue médical, on considère l’addiction comme une maladie: les professionnels parlent généralement d’abus ou de dépendance. Un besoin compulsif de consommer une substance donnée (craving), une perte de contrôle quant à la consommation, des symptômes de sevrage, le développement d’une certaine tolérance vis-à-vis de la substance ou encore la négligence de certains aspects de la vie en raison de la consommation constituent par exemple des symptômes typiques de la dépendance.
- La consommation de substances psychoactives est largement répandue en Suisse: huit personnes sur dix boivent de l’alcool, une sur quatre fume et plus de 200 000 personnes en âge de travailler ont fumé au moins une fois du cannabis le mois passé. Quelque 400 000 personnes indiquent avoir consommé une substance illégale (hors cannabis) au moins une fois dans leur vie.6
- Environ 2% de la population (env. 170 000 personnes) prennent presque quotidiennement des antidouleurs, des somnifères ou des calmants.7 Cette consommation peut favoriser le développement d’une dépendance, selon sa durée et l’utilisation qui est faite de ces produits.
- Il n’existe pour l’instant que peu de chiffres fiables concernant les comportements addictifs non liés à une substance (p. ex. jeux d’argent et de hasard, jeux vidéo). Ainsi, à l’heure actuelle, il existe des données représentatives de la population uniquement pour les jeux d’argent et de hasard: en 2022, plus de 4% de la population étaient concernés par ce type de comportement addictif.6
- On estime qu’environ 250 000 personnes sont dépendantes à l’alcool en Suisse,8 et que près de 50 000 personnes sont suivies ou traitées pour ce problème.9 On ne dispose pas de chiffres précis sur l’étendue de ce phénomène, car de nombreuses personnes ne demandent pas d’aide.
- En 2022, environ un cinquième des personnes admises en clinique psychiatrique ont eu pour diagnostic principal une consommation problématique de substances.10 Les consultations chez le psychiatre prescrites par le médecin de famille sont liées à l’alcool dans un cas sur six.
- La consommation de substances psychoactives est largement répandue en Suisse : neuf personnes sur dix boivent de l'alcool, une sur quatre fume et 500 000 ont fumé au moins une fois du cannabis l'année passée.
- On estime que 250 000 personnes sont dépendantes à l’alcool en Suisse. On ne dispose pas de chiffres précis sur l'étendue de ce phénomène, car de nombreuses personnes éprouvent de la honte à demander de l’aide.
- En 2013, environ un quart des personnes admises en clinique psychiatrique ont eu pour diagnostic principal une consommation problématique de substances. Les consultations chez le psychiatre prescrites par le médecin de famille sont liées à l’alcool dans un cas sur six.
- Dans le cadre du programme Santé2020, l’Office fédéral de la santé publique a élaboré, conjointement avec ses partenaires, la stratégie nationale Addictions. Adoptée par le Conseil fédéral à la mi-novembre 2015, celle-ci est actuellement en voie de mise en œuvre.
- La stratégie nationale Addictions repose sur le modèle des quatre piliers (prévention, thérapie, réduction des risques et réglementation).
- Organisation mondiale de la santé (2022): Classification Internationale des Maladies pour les statistiques de mortalité et de morbidité. Onzième révision. LIEN
- Mattli, R. et al. (2019): Die Krankheitslast des Tabakkonsums in der Schweiz: Schätzung für 2015 und Prognose bis 2050. Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften (ZHAW), Winterthour: LIEN
- Gmel, G (2020): Alkoholbedingte Sterblichkeit in der Schweiz im Jahr 2017 (2020). Sucht Schweiz, Lausanne: LIEN
- Fischer, B. et al. (2020): Volkswirtschaftliche Kosten von Sucht. Polynomics, Olten. LIEN
- Office fédéral de la statistique (OFS) (2024): Statistique des causes de décès. LIEN
- Office fédéral de la statistique (OFS) (2024): Enquête suisse sur la santé. LIEN
- Office fédéral de la santé publique (OFSP), Office fédéral de la statistique (OFS): Enquête « Santé et Lifestyle » 2018. LIEN
- Kuendig, Hervé (2010): Estimation du nombre de personnes alcoolo-dépendantes dans la population helvétique. Lausanne: Addiction Suisse. LIEN
- Office fédéral de la santé publique (OFSP) (2023): Rapport annuel act-info 2022. Prise en charge et traitement des dépendances en Suisse. Résultats du système de monitorage. LIEN
- Office fédéral de la statistique (OFS) (2024): Statistique médicale des hôpitaux. LIEN
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Dernière modification 24.04.2024
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