Décompression sous-acromiale comme traitement contre les douleurs à l’épaule inférieure

On suppose que les douleurs sous l’omoplate peuvent avoir pour cause un manque de place entre l’omoplate et l’articulation de l’épaule, entraînant une pression accrue sur les muscles, tendons et bourses séreuses. Un traitement possible est la décompression sous-acromiale. Cette opération, principalement effectuée en ambulatoire, permet d’étendre l’espace scapulaire et de diminuer la pression. Or, de nouvelles études suggèrent que la physiothérapie ou d’autres méthodes de traitement conventionnelles ont un effet identique, ce qui a motivé la rédaction de ce rapport. Outre les aspects médicaux, le rapport se penche également sur les problèmes juridiques, sociaux et éthiques et organisationnels liés aux traitements alternatifs.

Diverses études comparant l’opération à la physiothérapie ne révèlent pas de différences significatives. Il en va de même pour les études dont le groupe de contrôle a subi une opération fictive. Une autre étude a comparé les résultats d’une opération avec ceux d’un renoncement à tout traitement. Il en ressort que l’opération diminue les douleurs et améliore le fonctionnement de la partie concernée. Ces résultats restent toutefois peu probants, du fait que les participants savaient s’ils avaient subi une opération ou non. La sécurité n’a été affectée dans aucun des cas. Quant à la comparaison des coûts, elle montre que l’opération s’avère nettement plus coûteuse que tous les traitements non chirurgicaux. En 2020, le recours au traitement physiothérapeutique à la place de la décompression sous-acromiale aurait permis des économies de plus de 9 millions de francs.

Le rapport conclut que ce type d’opération n’offre pas d’avantages significatifs comparé à la méthode conservatrice. En revanche, le traitement alternatif par physiothérapie génère potentiellement des économies.