Coopération en matière d'antibiorésistance

La coopération des acteurs concernés sur les plans politique, scientifique et économique est encouragée et coordonnée de manière intersectorielle aux niveaux national et international, en privilégiant l’approche « One Health ».

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Coordination intersectorielle de la stratégie


Un organe de coordination composé de représentants de la Confédération et des cantons garantit une mise en œuvre intersectorielle de la Stratégie Antibiorésistance (StAR), conformément au principe « One Health » (une seule santé).


La concrétisation de la stratégie StAR est complexe et requiert une approche interdisciplinaire. C’est pourquoi les offices fédéraux de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), de l’agriculture (OFAG), de l’environnement (OFEV) et de la santé publique (OFSP) la mettent en œuvre de manière coordonnée en appliquant le principe « One Health ». La responsabilité de ce processus incombe à l’OFSP. L’étroite collaboration entre les offices concernés crée des synergies et aide à concrétiser les mesures de manière intersectorielle. Au sein de l’organe de coordination prévu par la loi sur les épidémies, et de son sous-organe permanent « One Health », la Confédération et les cantons traitent régulièrement des thèmes d’actualité liés à la StAR pour soutenir sa mise en œuvre.

AmtsdirektorInnen anlässlich Aktionsplan StAR
Les directrices et directeurs d’offices : Katrin Schneeberger (OFEV), Anne Lévy (OFSP), Hans Wyss (OSAV) et Christian Hofer (OFAG) lors de la présentation du plan d’action « One Health » de la StAR en juin 2024.

Comité consultatif d’experts


Un comité d’experts en antibiorésistance et en consommation d’antibiotiques conseille l’OFSP en ce qui concerne la mise en œuvre de la stratégie.   


Depuis 2016, un groupe d’experts conseille les responsables de la concrétisation de la stratégie dans le domaine humain (StAR­M). Les membres de ce comité consultatif émanent de différentes disciplines et spécialisations liées à la médecine humaine.

Participation des acteurs et des organisations professionnelles


Les organisations professionnelles, les chercheurs, les acteurs de la santé et les spécialistes participent étroitement à l’élaboration et à la mise en œuvre des mesures, en mettant à disposition leurs connaissances, leur expérience et leur réseau.


La stratégie tire notamment sa force de la dynamique née du dialogue et de sa large acceptation par tous les acteurs concernés. La participation des acteurs est essentielle. À cet égard, les sociétés de discipline médicale jouent un rôle central. Elles disposent des connaissances techniques et de la pratique au quotidien. Pour que des directives et des recommandations puissent être soutenues et mises en œuvre sur le long terme, il est essentiel que les sociétés de spécialistes soient impliquées d’une manière directe.

En outre, l’OFSP se charge de la coordination du soutien et subventionne les projets correspondants. De plus, il organise régulièrement différentes réunions destinées aux acteurs. Ces événements permettent de livrer de précieux feedbacks sur les mesures de la stratégie.

L’étroite collaboration entre les organisations professionnelles et l’OFSP permet d’appliquer la stratégie à large échelle et sur le long terme. Bien que, dans de nombreux domaines, la Confédération fixe des lignes directrices et des objectifs stratégiques, la concrétisation est souvent le fait des acteurs eux-mêmes.

Collaboration avec d’autres pays


Pour les approches stratégiques, il faut encourager le travail en réseau avec d’autres pays, évaluer et intégrer les expériences résultant d’autres stratégies nationales, et renforcer la collaboration internationale et les échanges dans le domaine de la recherche.


Les Pays-Bas et la Norvège font un usage parcimonieux d’antibiotiques par rapport à d’autres pays. Une délégation suisse s’est donc rendue dans ces deux États pour s’inspirer de leurs méthodes. En étroite collaboration avec les acteurs concernés, elle a examiné comment adapter les facteurs de réussite identifiés au contexte suisse.

La Suisse participe à des initiatives internationales, comme le Système mondial de surveillance de la résistance aux antimicrobiens et de leur usage de l’OMS (« Global Antimicrobial Resistance and Use Surveillance System », GLASS) et l’initiative européenne de programmation conjointe sur la résistance antimicrobienne (« Joint Programming Initiative on Antimicrobial Resistance », JPIAMR).

Soutenir les efforts internationaux contre l’antibiorésistance


La Suisse s’engage au niveau international pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens.


Dans le domaine de l’antibiorésistance, la Suisse soutient les efforts internationaux pour aborder cette problématique de manière conjointe et coordonnée. Elle a soutenu en particulier l’adoption du plan d’action mondial pour combattre la résistance aux antimicrobiens de l’OMS (adopté en mai 2015). La Suisse a aussi participé à la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU du 26 septembre 2024, où l’antibiorésistance figurait pour la deuxième fois à l’ordre du jour. En outre, elle participe à l’initiative du « Global Health Security Agenda » (GHSA). De plus, différents projets de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) sont soutenus dans le cadre de la coopération bilatérale de la Direction du développement et de la coopération (DDC).

La Suisse cofinance plusieurs partenariats internationaux de développement de produits pour la mise au point de nouveaux antibiotiques et de diagnostics. Ce soutien concerne le « Global Antibiotic Resistance Research and Development Partnership » (GARDP), lequel se charge de développer de nouveaux antibiotiques qu’il met à disposition dans le monde entier. La Fondation pour de nouveaux diagnostics innovants (FIND), qui encourage le développement de diagnostics – notamment dans le domaine de la RAM – tout en les rendant plus accessibles, bénéficie elle aussi d’une contribution.


Informations complémentaires

Organe de coordination de la loi sur les épidémies (OrC LEp)

L’organe de coordination de la loi sur les épidémies (OrC LEp) renforce la collaboration entre la Confédération et les cantons dans le domaine des maladies transmissibles.

Stratégie NOSO : réduire les infections associées aux soins

Grâce à la stratégie NOSO, la Confédération entend protéger davantage la population contre les infections associées aux soins, en collaboration avec ses partenaires. Les mesures appliquées et prévues sont citées ici.

Dernière modification 10.10.2024

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Section Contrôle des infections et mesures de lutte
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