Toute personne qui le souhaite peut faire un don d'organes et de tissus après son décès. Vous trouverez ici des informations utiles : les conditions à remplir, comment le décès doit être constaté à l'hôpital, les mesures médicales à observer pour protéger les organes.
Les organes prélevés sur des donneurs décédés peuvent être transplantés chez des personnes gravement malades. Une transplantation du foie peut par exemple sauver la vie d’une personne souffrant d’une grave intoxication fongique.
Les tissus prélevés sur des donneurs décédés peuvent aussi sauver des vies, ou du moins améliorer grandement la qualité de vie de personnes malades. Par exemple, le remplacement d’une valve cardiaque peut aider un enfant atteint d’une anomalie du cœur, alors qu’une greffe de cornée peut empêcher qu’une personne ne devienne aveugle.
On peut exprimer sa volonté d’être donneur d’organes ou de tissus de manière très différenciée. Sur la carte de donneur, on peut préciser quels organes et tissus pourront être prélevés ou non après notre décès. Il est également possible d’indiquer que l’on ne souhaite faire don que de certains organes ou tissus (plus d’informations sur la déclaration de consentement).
Qui peut faire un don ?
Toute personne peut fondamentalement entrer en ligne de compte pour un don d’organes ou de tissus. Il n'y a par exemple pas de limite d'âge pour le don d'organes. Les maladies ou les opérations passées n'excluent pas non plus d'emblée un don. C'est l'état général des organes au moment du don qui est déterminant. Même si un organe spécifique ne convient pas à une transplantation, d'autres organes ou tissus peuvent tout à fait être utilisés. Ce sont les médecins compétents qui examinent si un don est possible d'un point de vue médical.
Dans quelles situations un don est-il possible ?
Un don d’organes est uniquement possible lorsqu’une personne décède dans un service de soins intensifs à l’hôpital, par exemple à la suite d’une forte hémorragie cérébrale, d’une lésion cérébrale sévère ou d’un grave infarctus du myocarde. Il n’est pas possible en cas de décès à domicile ou sur le lieu d’un accident, car le prélèvement nécessite des mesures médicales préliminaires qui ne peuvent être effectuées que dans une unité de soins intensifs.
Un don de tissus est également possible lorsqu’une personne ne décède pas à l’hôpital. La cornée de l’œil, par exemple, peut être prélevée jusqu’à 48 heures après le décès.
Conditions relatives au prélèvement d’organes
La loi sur la transplantation définit les conditions relatives à un prélèvement d’organes, de tissus et de cellules sur une personne décédée. Les principales dispositions sont les suivantes :
- Les organes, tissus ou cellules peuvent être prélevés sur une personne décédée uniquement si l’on dispose de son consentement et que le décès a été constaté.
- Si la volonté du défunt est inconnue, il revient aux proches de prendre cette décision en observant la volonté présumée de celui-ci.
- La demande adressée aux proches pour un prélèvement d'organes ne peut intervenir qu’une fois prise la décision d’interrompre les mesures de maintien en vie. Les médecins traitants et les proches prennent cette décision ensemble.
- Si les proches ne sont pas atteignables ou s'ils renoncent à s'exprimer, il est interdit de procéder à un prélèvement d'organes, de tissus ou de cellules.
- La volonté de la personne décédée prime celle de ses proches.
- Les proches ne reçoivent pas d’informations concernant les personnes auxquelles les organes sont attribués.
Documents
SwissPOD Rapport d'étude (PDF, 2 MB, 14.01.2013)Variation des taux de don d’organes en Suisse : étude de cohorte prospective de donneurs potentiels (SwissPOD)
Dernière modification 26.08.2024
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