L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) informe régulièrement le public sur les essais pilotes en cours concernant le cannabis. Une étude a analysé les premières expériences issues des différents projets et identifié des points communs et des différences entre les modèles de vente. Pour l’instant, la mise en œuvre des sept essais autorisés se déroule sans accroc.
Les essais pilotes permettent d’étudier les conséquences de différentes mesures et différents modèles de vente légale de cannabis sur la santé et la consommation. Ils font l’objet d’un suivi scientifique et fournissent une importante base décisionnelle en vue d’une future réglementation concernant le cannabis. Ces recherches sont réalisées de manière indépendante et sans préjuger de leurs résultats.
Sur mandat de l’OFSP, l’Université de Lausanne et la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse effectuent une étude portant sur l’ensemble des essais pilotes. Un premier rapport d’analyse est disponible (voir l’onglet « Documents ») : il présente des résultats provisoires issus des sept essais pilotes pour la période allant de 2023 au milieu de l’année 2024. Il décrit les concepts des différentes études, la mise en œuvre des essais pilotes et l’expérience ainsi acquise. Pour l’instant, les essais se déroulent sans accroc, et rien n’indique des troubles à l’ordre public.
Les premiers résultats mettent en lumière des différences entre les modèles de vente avec et sans but lucratif. On constate qu’une approche à but lucratif tend à encourager la consommation, ce que même une interdiction stricte de la publicité ne permet guère d’éviter. L’analyse parvient en outre à la conclusion que les villes impliquées dans les projets pilotes ont acquis une très grande connaissance en matière de mise en œuvre, qu’il convient de prendre en compte dans l’optique d’une nouvelle réglementation du cannabis.
Les résultats présentés sont encore limités, car les essais ne font que commencer. En raison de la faible durée de la période d’observation, il n’est pas encore possible, notamment, de tirer des conclusions quant aux effets sur la consommation. Un deuxième rapport d’analyse est attendu pour la fin de l’année 2025.